Comme promis et avec un peu de retard je vous présente aujourd’hui deux séries commises en 1986 et 1987.

Un petit retour donc en arrière. 1986 c’est la dernière année de travail pour la Marie de Toulouse et 1987 la création de mon « Atelier de tirage Noir et Blanc ». Cette année-là, après avoir obtenu la Bourse d’aide à la création d’Albi, avec la série « Parcours » et grâce au prêt d’un Rolleiflex par Michel Bonnet, je décide d’investir dans un Mamiya C220, d’un trépied Gitzo et d’un stock de FP4.

Je commence à arpenter les rues de Toulouse à la recherche des palmiers qui côtoient des maisons aux architectures différentes et néanmoins curieuses pour certaine. Cette même année je commence et prolonge en 1987 une série dans les Pyrénées, essentiellement autour de la Vallée d’Aure (la vallée du vent)… Mon intérêt se porte alors sur l’emprise de l’homme dans cette nature riche en ressources telles que l’eau, les arbres… Les marches se succèdent donc dans ces lieux magnifiques, parfois calmes et silencieux, où la lumière me comble dans la visée à double objectif posée sur pied (pas de carbone), y a donc du poids à mouvoir…

Cette série sur les Pyrénées fut présentée en 1988 à Toulouse lors du festival « Expression Photographique » que nous avions créé avec Gérard Dalbiés, alors directeur de la MJC des Amidonniers. Nous avons sur plusieurs éditions, invité différentes personnalités de la photographie, connues ou en passe de le devenir : Jean Dieuzaide, Georges Raillart, Christophe Galou, Fred Boucher…

Mon activité de tireur noir et blanc était donc à partir de 1987 une activité uniquement consacrée aux photographes, pour développer leurs films et réaliser leurs tirages. Mon activité de photographe était elle en dehors de toutes commandes : hors de question de me mettre en concurrence avec mes clients. J’étais donc libre de photographier sur les terrains que je choisissais moi-même. Cette pratique me permettait donc quelques récréations photographiques lors de mes vacances ou mes déplacements avec le bénéfice d’être confronté moi aussi comme mes clients au travail de la composition, en n’oubliant jamais de passer de temps en temps mon oeil au papier de verre, pour mieux voir comme le préconisait Guy Le Querrec…